Las Vegas – IBJJF Master Worlds 2016

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Des espaces vierges et immenses ? C’était une métaphore du mois d’août en fait.

La date des Mondiaux Master (entendre les Mondiaux pour plus de 30 ans, et comprendre : Mondiaux pour les gens vraiment techniques car, a priori, la condition physique n’est plus ce qu’elle était, donc le  jiu jitsu est magnifié et concentré vers son absolue quintessence à la manière des plus grands chimistes travaillant à purifier la matière grosse et inerte pour la transformer en quelque chose de vraiment incroyable, ou alors juste comprendre les Mondiaux des vieux décrépis qui tiennent plus les 10 minutes en mulant comme des sourds, auxquels l’esprit malin et commerçant de cette fédération de millionnaires offre la possibilité de muler pendant la moitié du temps, soit 5 minutes, et donc continue d’attirer des foules de compétiteurs heureux et tondus), cette date donc ne pouvait être plus mal choisie d’un point de vue français (ce qui est un pléonasme j’en conviens) car elle se loge tout à la fin du mois d’août, en fin de vacances estivales, lorsque l’on s’apprête à s’imaginer reprendre la direction du dojo, après un mois d’accalmie mérité.

Passant outre les inconvénients cités plus une palanqué d’autres que je vous épargne, un effectif réduit d’athlètes en fin de vie du club se rendit outre-Atlantique, pour montrer à ces garçons vachers ce que c’était que des alchimistes du jiu jitsu.

Et ils n’ont pas été déçus. Oh non. Des « Yeah ! », des « Wahou ! « , des « Holy shit ! », des « Oye !  » (on n’est pas loin du Mexique après tout) comme s’il en pleuvait sur nos pas. C’est bien simple, nous étions tellement courus, qu’une bonne majorité des spectateurs, par respect pour la dignité humaine, faisait mine de nous ignorer totalement pour ne pas nous importuner. Seules quelques personnes cédèrent aux tensions psychologiques et nous supplièrent de tirer quelques clichés pour la postérité.

Une midinette n'a pu résister à l'envie de s'immortaliser en compagnie de nos deux héros.

Une midinette n’a pu résister à l’envie de s’immortaliser en compagnie de nos deux héros.

Le côté performance sportive vous l’aurez compris n’était pas vraiment d’actualité, tant il est vrai que nous nous étions rendus aux States dans une volonté ethno-civilisatrice, à la manière de nos ancêtres colons auxquels l’histoire rendra un jour grâce. Ou pas forcément.

Toujours est-il que, une fois encore, les arbitres nous déçurent au-delà de ce que nous pouvions supporter, et s’il n’était un relativisme mâtiné d’espoir qu’un jour la roue tourne, nous aurions probablement fait caca au milieu du tapis en signe de protestation fumante.

Mais sortis de ces funestes 5 minutes bien vite oubliées, il reste une petite semaine en cinémascope au néon, au milieu d’un désert où seul poussent le dollar et le gras du bide.

 

 

 

 

 


Categories: Jiu jitsu Lifestyle

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