La première fois que j’ai rencontré Dudu, Eduardo Dantas pour les employés du registre civil, c’était il y a plus de dix ans, au bout de la rue Marques de Abrantes dans le quartier de Flamengo. Il avait peut être quinze ans, guère plus, et il fréquentait la même académie où je venais passer mes six premiers mois brésiliens, entièrement destinés à me former en jiu jitsu. J’étais ceinture bleue, lui aussi, alors nous nous tirions la bourre aux entrainements. Aujourd’hui l’idée ne m’effleurerait pas d’essayer de rivaliser avec lui, nous sommes tous les deux ceintures noires depuis quelques années et Dudu s’est pour sa part orienté avec le succès étincelant que l’on sait vers le MMA qui convenait plus à sa fougueuse jeunesse et à son ambition de vivre de sa passion, mais il n’a pas abandonné le kimono pour autant.
A la Nova Uniao, d’une manière générale, les champions de MMA qui se bousculent dans les couloirs sont tous ceintures noires de jiu jitsu, et bien souvent ils continuent à pratiquer pour le plaisir qu’apporte cette discipline.
C’est aussi le cas de Ronys Torres. Pourtant le plaisir du jjb il n’y a que lui qui le prend quand vous tournez avec lui. Pour celui qui lui sert de chiffon, c’est plutôt la souffrance. Champion des tatamis, c’est surtout sur les rings brésiliens que Ronys Torres s’est fait un nom. Il a écumé les organisations brésiliennes de MMA avant et après son passage à l’UFC, pour se forger un cartel impressionnant de 30 victoires pour 5 défaites. Son jiu jitsu est tout en pression, âpre, dur au mal. Il retournera probablement à l’UFC, et ce sera pas pour beurrer des tartines.
Le mercredi 13 avril, que ce soit en jiu jitsu ou en MMA ou aux deux, préparez vous à voyager pour Flamengo, Rio de JAneiro, le décalage horaire en moins.